Posturothérapie : le journal de la posturologie de Lisbonne

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mardi, octobre 18, 2005

72/ Etude BENDIX : l'importance d'une bonne posture assis


"L'activité principale de l'élève est d'étudier : lire et écrire ( sur des textes scolaires, cahiers et aujourd'hui l'utilisation de l'ordinateur est de plus en plus demandée), sont les deux activités principales de chaque étudiant.
Celui-ci exerce cette activité surtout à l'école et à la maison, à la bibliothèque et dans les salles d'étude. La position assise est donc la position la plus commune chez l'étudiant.
Comme l'affirment les plus grands médecins de pathologies vertébrales, la position assise est une des principales causes d'aggravement des problèmes de la colonne vetébrale. D'où la nécessité de concentrer l'attention sur la " POSTURE DE TRAVAIL " de l'étudiant, et sur celle adoptée durant l'étude."

L'incidence de la lombalgie en âge scolaire :
l'étude de Bendix sur l'importance de l'utilisation du pupitre pour optimiser le travail de l'élève.
51.2% des jeunes en âge scolaire se plaignent de lombalgie ; 41.6% d'entre eux s'en rendent compte en classe et 69.5% après la première heure de cours. ( Troussier B., Davoine P., de Gaubemaris R., Fauconnier J., Phelip X., Scand J., Rehab Mad, 1994 ).
La même étude a mis en évidence un accroissement de la lombalgie après les 12 ans, en particulier chez les jeunes filles. Cette période de croissance ( la puberté l'entrée au collège ) est la période où l'on reste le plus lontemps assis.

Par rapport au passé, et grâce à l'analyse d'une journée type de l'enfant de 6 à 7 ans, nous pouvons constater que celui-ci consacre, en moyenne, 10 heures au repos et 8/10 heures en position assise ( école, ordinateur, télévision, étude ).
Celle-ci représente, quel que soit le temps passé, la position la plus contraignante car la plus statique et celle qui risque le plus d'influencer, dans le temps, la structure de la colonne vertébrale.

En France, les enquêtes épidémiologiques réalisées en population générale chez l'enfant et l'adolescent estiment la prévalence cumulée des lombalgies entre 30 % et 50 % des sujets interrogés, quantifiant la morbidité ressentie.
La morbidité objectivale, constatée lors d'examen cliniques, est estimée entre 15 et 40 %. La prévalence des douleurs permanentes ou récurrentes s'établit en moyenne à 8 % à l'âge de 15 ans.
La prévalence des douleurs ayant conduit à des consultations médicales varie entre 5 et 30 % selon l'âge de l'enfant.
L'incidence annuelle moyenne des lombalgies est estimée à 15 %.

Les adolescents présentant des signes de dégénérescence discale juste après la phase rapide de croissance ont un risque accru de lombalgie récurrente non seulement à cet âge mais aussi à l'âge adulte.

Un certain nombre de facteurs sont retrouvés, associés aux lombalgies : l'âge en particulier au début de la croissance pubertaire, les traumatismes rachidiens, essentiellement d'origine sportive, les antécédents familiaux de lombalgie, le sexe féminin, la pratique d'un sport de haut niveau, ou de compétition durant la croissance.

D'autres facteurs sont notés : l'accroissement de taille, le stress, les facteurs émotionnels, la dépression, le tabagisme, la sédentarité excessive, certains troubles compartamentaux et raideurs, est par exemple, le port d'un cartable de plus de 20 % du poids du corps, la position assise étant reconnue comme le principal facteur d'aggravation des lombalgies.
L'étude en question souligne donc la place de la position assise dans la vie quotidienne d'un enfant et nous aide à comprendre comment corriger les dommages occasionés dans cette position ;
l'importance de la chaise est significative.
Celle-ci devrait être dotée d'un dossier, être à la bonne hauteur par rapport à l'enfant et, pour être vraiment parfaite, elle devrait avoir toute une série de caractéristiques : des accoudoires et la possibilité d'avoir une estrade pour pouvoir posé les pieds au sol.

Les auteurs du traité sur l'ergonomie à l'école : la station assise : www.riabilitazioneitalia.it ( Giovanni Sciascia, CECV Bari, et Michele dario De Faenza, Medicina Sud s.r.l., Bari ), affirment que la chaise perd de son importance si le bureau n'est pas adapté.
En effet, si celui-ci est trop élevé, il contraint à soulever et allonger les bras provoquant ainsi des myalgies ( endolorissement d'un muscle, ou d'un groupe musculaire - parfois plusieurs -, qui fait généralement suite à des efforts physiques intensifs trop importants ) du cordon supérieur du rachis cervical.Si trop bas, il oblige à fléchir ou à incliner le buste en avant. De cette façon, la colonne vertébrale est contrainte à modifier sa morphologie.
Il existe, en effet, un lien entre la flexion du rachis lombaire et l'extension du rachis cervical, le tout permettant une orientation constante de la tête et donc de la cible visuelle à hauteur des yeux.Il a été démontré, par une étude de Bendix ( 1984 ) qu'une progressive augmentation de l'inclinaison du plan de travail de 0° à 22° jusqu'à 45°, améliore progressivement le plaisir pour qui doit lire. En revanche, elle diminue progressivement le plaisir pour qui doit écrire ou effectuer des travaux manuels.
Pour cette raison, il semble utile, non pas tellement d'incliner le plan d'appui, mais plutôt d'incliner, de quelques degrés, les objets qui y sont posés ( libres, clavier de l'ordinateur ).

source : article 3
http://www.peaseducation.org/grafica_fr/relazione_fr.html

P.S. : le traitement par la méthode de Lisbonne préconise une position assise avec lecture et écriture sur un plan incliné de 30 degrés sur l'horizontale. Les pieds sur un repose-pied plat qui soulève légèrement les genoux par rapport aux hanches. Particulièrement recommandé pour les dyslexiques.

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