Posturothérapie : le journal de la posturologie de Lisbonne

  ---->>retour_au_site

jeudi, novembre 10, 2005

95/ La D.S.D. véritable fléau international


D.S.D. = déglutition salivaire dysfonctionnelle

La déglutition salivaire est initiée par le réflexe de fermeture de la mandibule.: 1.500 à 2.000 déglutitions par jour pour avaler 1,5 litres de salive (0,5475 tonne/an), soit une déglutition salivaire par minute avec mise en occlusion des dents pendant 0,5 secondes par minute.
Tout être humain naît sans dent et avec une déglutiton salivaire du type DSD (dysfontionnelle).
L’hypothèse, la + courante et généralement admise par la profession, est que l’enfant passe d’une déglutition salivaire dysfonctionnelle (DSD) à une déglutition salivaire fontionnelle (DSF) lors de la mise en place de la canine permanente, soit vers l’âge de 10-11 ans.
Malheureusement, moins d’1/4 de la population bénéficie du « privilège » de la déglutition salivaire « en dents serrées » (Physiologique).***
Pour les autres (75%), la persistance de la déglutition salivaire dysfontionnelle (DSD, pathologie) conduit insidieusement, mais inexorablement, à la perte prématurée de toutes les dents.
A tout âge, la perte des dents conduit toujours au retour de la déglutition salivaire dysfonctionnelle (DSD)

***
Occlusion dento-dentaire physiologique = définition = Pendant 0,5 seconde par minute chez l'être humain en station debout ("posture" mandibulaire en réaction aux forces de la gravité terrestre), une occlusion dento-dentaire physiologique place les dents supérieures au contact des dents inférieures ("occlusion" des dents antagonistes) par le biais de réflexes au cours de la déglutition salivaire fonctionnelle.
Pendant 59,5 secondes par minute, la mandibule retourne trouver sa "position de repos" physiologique qui permet à tous les organes manducateurs (os, muscles, articulations, nerfs, etc.) de trouver leur phase de "repos physiologique". Cette position de repos physiologique est vivifiante pour toutes les structures anatomiques de l'appareil manducateur et pour la manducation (fonction manducatrice).
Donc, pendant cette longue phase de mise au repos des structures manducatrice (59,5 sec/min), il n'y a pas le moindre contact entre les dents supérieures et les dents inférieures, ni aucun déplacement / mouvement : la mâchoire inférieure est suspendue dans son hamac musculaire "au repos" (contractions m. isométriques) selon l'orientation de la gravité terrestre, seule et unique contrainte agissant à ce moment là sur le maxillaire inférieur "au repos" ("poids" de la mandibule).

Tout enfant n'a pas la chance de découvrir une déglutition fonctionnelle à l'âge adulte, loin s'en faut.
La déglutition dysfonctionnelle (DSD) touchant 75% des adolescents et des adultes, elle est un véritable fléau international qui est loin d'être maîtrisé par tous les professionnels de la santé.

En image : http://users.skynet.be/occlusion/2004/

(DSD) = DEGLUTITION Salivaire. ATYPIQUE = DEGLUTITION Salivaire. INFANTILE
Pour plus de 3/4 des patients DSD, la langue s'interpose entre les dents au moment de l'occlusion de déglutition salivaire et, au lieu d'une occlusion dento-dentaire (physiologique), il y a occlusion dento-linguo-dentaire inconsciente (pathologique) avec absence de tout contact entre les dents supérieures (maxillaires) et les dents inférieures (mandibulaires) tout au long de la vie du patient.
"Absence de tout contact" signifiant aussi "absence d'occlusion (dento-dentaire) réflexe,. En cas de D.S.D., la mise en occlusion des dents supérieures sur les dents inférieures sera toujours volontaire, soit par libre décision du patient, soit par demande du praticien (dentiste, radiologue, etc.) au patient.

Conséquence de la Malocclusion dentaire
Une absence d'occlusion (occlusion dento-linguo-dentaire, D.S.D.) ou une mauvaise répartition des charges occlusales (inocclusion, sous-occlusion, infragnathie occlusale, surocclusion, sus-occlusion) conduit :
- aux parafonctions (bruxisme, grincements et usures des dents),
- aux déplacements dentaires dans l'os alvéolaire (migrations, versions, rotations, égressions),
- aux pertes dentaires et
- aux fatigues musculaires (muscles manducateurs contracturés) qui peuvent devenir très douloureuses (maux de tête, migraines, céphalées, etc.)

Donc, toute malocclusion dentaire ne doit jamais être prise avec légèreté et, à l'inverse d'une tendance anglo-saxonne de reléguer les sciences occlusales (occlusodontologie, gnathologie, occlusion neuromusculaire ou kinésiographie crânio-mandibulaire) aux oubliettes professionnelles, c'est même une obligation légale de s'en préoccuper :

Les douleurs concernent 11% (Espagne) à 30% (Norvège) de la population en Europe [moyenne : 19%]. Parmis ceux-ci, 15% des douleurs sont localisées à la tête ("mal de tête") et 19% des algies conduisent à l'absentéisme chronique ou à la perte de l'emploi.

Il faut encore signaler que les injections de la toxine botulique conduisent à des relâchements musculaires similaires à ceux des méthodes de traitement occlusal (traitement non médicamenteux, "pacifique") pour traiter des maux de tête, des migraines, des nuchalgies, des torticolis ou des contractures des muscles des cordes vocales, les méthodes de traitement occlusal ayant toujours des effets à long terme selon la technique utilisée. Cependant, il nous paraît injustifié de recourir à pareilles substances si les traitements mécaniques de l'occlusion dentaire suffisent.

Dans 10% de la population, la D.S.D. et les malocclusions induiraient diverses contractures ("crampes") unilatérales dans les territoires des muscles posturaux de la mandibule et de la tête ("maux de tête", "migraines", "céphalées") ou en périphérie de ces territoires (vertèbres cervicales, vertèbres dorsales, vertèbres lombaires, sacrum, membres supérieurs et/ou membres inférieurs).

Les sensations liées aux douleurs, fourmillements, dyskinésies (etc.) transitent par le nerf trijumeau ("nerf V"). Ils finissent par influencer le psychique dans la mesure où les symptômes s'additionnent avec récurrence au quotidien : c'est un "cercle vicieux qui devient de plus en plus vicieux".

Depuis la naissance, le D.S.D. (plus de 75% population) est un handicapé respiratoire profond physique et fonctionnel.

Le jeune patient D.S.D. voit ses échanges gazeux (O2 et CO2) souffrir des dysfonctions buccales : il doit régulièrement faire le choix entre la bouche et le nez pour respirer et, dès qu'il ouvre la bouche pour prendre l'air nécessaire, ses proches lui rappellent que la société respire habituellement par le nez. Or, la perméabilité des fosses nasales est réduite par manque de croissance induite par la dysfonction linguale (D.S.D.). Par manque d'opérations pluri quotidiennes de mouchage et d'exercices de ventilation forcée, la perméabilité anatomiquement sous-développée des fosses nasales est entravée par l'accumulation et la persistance de secrétions nasales.

Le réflexe de déglutition existe déjà dans l'utérus lorsque le foetus déglutit le liquide amniotique.

Donc, il est illusoire d'espérer ou d'exiger de la Myo-Thérapie Fonctionnelle ("M.T.F.", Logopèdes, Orthophonistes) qu'elle puisse modifier ce réflexe monosynaptique ancestral.

LE TRAITEMENT
L’orthophoniste (fonction linguale, fonction de déglutition salivaire), le neurologue (maux de tête) et le chirurgien maxillo-facial (malformations génétiques) ne devraient intervenir qu'à titre exceptionnel et toujours après les tentatives d'un traitement "pacifique" par le praticien dentaire : le traitement occlusal.

La réduction et l'érradication de la symptomatologie liée à la D.S.D. sont permises par application des règles de l'occlusodontologie dès la permutation dentaire vers l'âge civil de 10-12 ans .

L'occlusodontologie n'est pratiquée que dans certains pays européens sur base d'un ouvrage de référence scientifique (2) qui n'existe que dans deux langues : français et italien. Donc, cette référence est totalement inexistante dans les bibliographies scientifiques anglophones.